S'abonner à un flux RSS
 

Polarimétrie radar (HU) : Différence entre versions

De Wiklimat
(Utilisation du coefficient de corrélation)
(Difficultés résiduelles)
(2 révisions intermédiaires par un utilisateur sont masquées)
Ligne 34 : Ligne 34 :
 
===Utilisation de la phase différentielle===
 
===Utilisation de la phase différentielle===
  
==Évolution des chaines de traitement à Météo-france et gains obtenus==
+
La rotation de phase de chacune des ondes est liée à la quantité de matière traversée. Si la rotation de l’onde polarisée horizontalement  est supérieure à celle de l'onde polarisée verticalement, c’est qu’elle a traversé davantage de matière. Plus la différence de phase est élevée, plus la quantité de matière traversée est grande et plus l’onde est atténuée. En pratique, au moins pour la pluie, l’atténuation intégrée de l’onde par les précipitations est directement proportionnelle à la phase différentielle. La connaissance de la phase différentielle va donc permettre d’estimer et de corriger l’atténuation intégrée entre le radar et la zone échantillonnée (Tabary ''et al.'', 2013).
  
==Difficultés résiduelles==
+
==Évolution des chaines de traitement à Météo-france, gains obtenus et difficultés résiduelles==
  
  

Version du 21 août 2025 à 15:51

Traduction anglaise : Radar polarimetry

Dernière mise à jour : 21/08/2025

Mot en chantier

Dans le domaine de l'hydrométéorologie, ce terme est utilisé pour désigner une méthode de mesure des précipitations regroupant :

  • un volet technique : l'utilisation de radars à double polarisation ;
  • un volet algorithmique : l'utilisation d'une chaine adaptée de traitement de l'information.

Sommaire

Informations complémentaires fournies par la double polarisation

Un radar à double polarisation permet, par rapport à un radar météorologique traditionnel, d'accéder à 3 informations complémentaires (Tabary et al., 2013) :

  • la réflectivité différentielle : rapport (exprimé en décibels) entre les réflectivités mesurées en polarisation horizontale et verticale ;
  • le coefficient de corrélation : mesure de la corrélation entre les signaux reçus sur les voies horizontale et verticale ;
  • la phase différentielle : différence de rotation de phase entre les voies horizontale et verticale sur la totalité du trajet aller-retour effectué par l’onde.

Améliorations attendues dans la mesure des précipitations

Utilisation de la réflectivité différentielle

La valeur de la réflectivité dépend de la dimension apparente des hydrométéores. La valeur de la réflectivité différentielle donne donc une information sur la différence entre les dimensions verticale et horizontale, donc sur l'aplatissement des hydrométéores. Or, les gouttes de pluie sont d’autant plus aplaties qu’elles sont grosses (Sauvageot, 2000 et figure 1). La réflectivité différentielle informe donc indirectement sur la taille des gouttes de pluie, donc sur la nature des hydrométéores et l'intensité de la pluie. Elle est nulle pour des gouttes de petite taille (pluies faibles) et peut typiquement atteindre 2 ou 3 dB, voire plus, pour des pluies fortes (Tabary et al., 2013).


Figure 1 : Plus les gouttes de pluie grossissent et plus elles s'aplatissent, principalement dans la partie basse ; si une goutte de 1 mm est quasiment sphérique, une goutte de 5mm est quasiment plate dans sa partie basse.

Utilisation du coefficient de corrélation

Le coefficient de corrélation mesure l’homogénéité de la réponse du milieu dans les deux directions de polarisation. En pratique, sa valeur dépend du type d'hydrométéores présent dans la zone échantillonnée ; elle est :

  • très proche de 1 pour la pluie ;
  • légèrement plus faible (0,95–0,98) pour la neige sèche ou la glace ;
  • entre 0,9 à 0,93 dans la bande brillante (où on observe un mélange de pluie, neige sèche et neige mouillée).

Utilisation de la phase différentielle

La rotation de phase de chacune des ondes est liée à la quantité de matière traversée. Si la rotation de l’onde polarisée horizontalement est supérieure à celle de l'onde polarisée verticalement, c’est qu’elle a traversé davantage de matière. Plus la différence de phase est élevée, plus la quantité de matière traversée est grande et plus l’onde est atténuée. En pratique, au moins pour la pluie, l’atténuation intégrée de l’onde par les précipitations est directement proportionnelle à la phase différentielle. La connaissance de la phase différentielle va donc permettre d’estimer et de corriger l’atténuation intégrée entre le radar et la zone échantillonnée (Tabary et al., 2013).

Évolution des chaines de traitement à Météo-france, gains obtenus et difficultés résiduelles

Bibliographie :

Outils personnels