S'abonner à un flux RSS
Caractérisation hydrobiologique d'un cours d'eau - volet laboratoire
Eléments de contexte
Dans le but de préciser les méthodes utilisées en hydrobiologie pour caractériser la qualité d'un cours d'eau, une série de clips vidéos a été réalisée avec le concours de Claude Rollin, hydrobiologiste au CEREMA (Ex CETE Île-de-France). Elles ont été intégrées avec des commentaires dans 4 pages:
- Réalisation de l'IBGN
- Caractérisation de la qualité d'un cours d'eau - volet terrain
- Caractérisation de la qualité d'un cours d'eau - volet laboratoire (page présente)
- Recolonisation d'un substrat artificiel
Volet laboratoire de l'IBGN
Ce volet commence la plupart du temps par la conservation des échantillons, car l'analyse des échantillons est souvent dissociée de plusieurs jours voire plusieurs semaines du prélèvement. Cette opération doit être effectuée au moins dans les heures qui suivent le prélèvement et la technique choisie doit être précisée car elle peut avoir une incidence notable sur le résultat final.
- Le formol permet la meilleure conservation de tous les taxons; en revanche ce produit présente une forte dangerosité pour les opérateurs et il doit être utilisé sous hotte. Ce mode de conservation est donc de moins en moins utilisé.
- L'alcool constitue une alternative mais qui présente l'inconvénient de dissoudre les graisses. Certains organismes peuvent être notablement déstructurés et donc plus difficiles à identifier.
- La congélation est de plus en plus utilisée mais elle détruit les organismes les plus fragiles comme les oligochètes et les planaires.
Pour les opérations de tri des échantillons :
- La norme fixe les limites de détermination des 152 taxons utilisés.
Si l'opérateur peut aller plus loin dans les déterminations, c'est un plus dont on ne doit pas se priver mais on ne peut pas l'imposer car cela demande nettement plus de compétences de la part de l'opérateur et une réelle charge de travail supplémentaire. La norme impose de ne dénombrer que les individus des 48 taxons qui définissent les 9 groupes indicateurs. Ce dénombrement ne sert qu'à apprécier si la présence du taxon est significative ou non. Il est limité à 3 ou 10 individus selon le taxon. Aucun dénombrement des individus des autres taxons présents n'est exigé. Ce point particulier mérite vraiment d'être négocié, car le dénombrement des individus jusqu'à 10, complété par une notion d'abondance comme : « population abondante » ou « population extrêmement abondante », ne constitue pas une réelle surcharge de travail. Ce complément d'information devrait être indissociable de la liste faunistique car il permet d'apprécier la représentativité des différents taxons inventoriés et de leur variété dont découle directement l'IBGN. La réalisation d'IBGN demande un travail important avec des opérations de prélèvement impactantes vis à vis du milieu. Le résultat obtenu se doit d'être à la hauteur des efforts consentis il ne doit pas se limiter qu'à une liste faunistique et un indice (IBGN).
