Désimperméabilisation (HU)
Traduction anglaise : Desimpermeabilisation
Dernière mise à jour : 29/04/2025
Stratégie de gestion des eaux pluviales urbaines consistant à rendre perméable le plus possible de surfaces aménagées de façon à faciliter l'infiltration et diminuer les volumes et débits d'eau ruisselée.
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Intérêt de la désimperméabilisation
Augmenter la part d'eau infiltrée dans les sols urbains présente un grand nombre d'intérêts :
- réhumidifier les sols urbains et limiter les risques de dégâts sur les bâtiments associés à leur asséchement et aux tassements différentiels résultants ;
- mettre plus d'eau à disposition de la végétation urbaine et améliorer ainsi son état ;
- réalimenter les nappes phréatiques ;
- contribuer à diminuer la température pendant les périodes de canicule en augmentant l'évapotranspiration ;
- diminuer les rejets urbains de temps de pluie et améliorer ainsi la qualité des milieux récepteurs ;
- diminuer les volumes et les débits ruisselés et avoir un effet bénéfique sur les risques de débordement de réseaux et d'inondation urbaines
Surfaces imperméables ou surfaces aménagées ?
Dans un milieu urbain on confond souvent les surfaces imperméables et les surfaces aménagées. Cette analogie est vraie pour les bâtiments qui sont bien évidemment imperméables, mais parfois inexacte pour les autres surfaces aménagées (rues, places, parking, cheminements, etc.). Les surfaces de ce type peuvent donc être désimperméabilisées en remplaçant les revêtements traditionnels par des revêtements perméables.
Déconnecter ou désimperméabiliser ?
Le terme désimperméabilisation est un mot valise qui n'a pas la même signification pour tous. De façon pratique, les actions qu'il recouvre ne correspondent d'ailleurs pratiquement jamais à son sens littéral. En effet, les sols urbains, qu'ils soient recouverts ou non par une peau artificielle, ne sont jamais totalement perméables ou imperméables. Ils sont simplement plus ou moins perméables. En général, lorsque l'on parle de désimperméabilisation, on veut donc plutôt dire "enlever le revêtement artificiel de surface et le remplacer par un revêtement présentant une meilleure capacité d'infiltration".
La désimperméabilisation des surfaces aménagées, au sens précédent, ne constitue donc que l'une des possibilités pour augmenter la part des précipitations infiltrée et diminuer la part ruisselée. Il est également possible de conserver certaines surfaces revêtues par un matériau imperméable mais en faisant en sorte que l'eau qu'elles reçoivent soit dirigée vers un espace où elle pourra s'infiltrer. Ce type de solution élargit la surface totale que l'on peut traiter, en intégrant par exemple les bâtiments. On parle alors de déconnexion des surfaces imperméables, que l'on peut considérer comme une forme de désimperméabilisation à une échelle plus large
Solution verte, grise ou hybride
Si, dans l'imaginaire, la désimperméabilisation est souvent associée à un retour de la nature en ville, il n'est cependant pas toujours possible de végétaliser toutes les surfaces urbaines. Aux solutions vertes doivent donc être associées des solutions grises et plus généralement des solutions hybrides, combinant au mieux espaces minéraux et espaces végétalisés.
Voir aussi : Déconnexion des surfaces imperméables (HU), Solutions de gestion durable des eaux pluviales urbaines (HU), Solution alternative (HU)